Georges Buisson, père de la Sécurité sociale Gérard Da Silva préfaces de Jean-Claude Mailly et de Serge Legagnoa

Résumé

Georges Buisson, employé de commerce devenu secrétaire de la Fédération CGT des employés en 1920, puis un des secrétaires de la CGT, s'engage pour les assurances sociales, dès 1922 ; le présent livre donnant le détail des débats sur les assurances sociales durant vingt ans. Après le vote de la loi en 1930, Buisson met en place et préside les caisses Le Travail, qui sont celles de la CGT. Engagé dans la Résistance, il représente la CGT à Londres, et est vice-président de l'Assemblée consultative provisoire, celle de la Résistance, à Alger, dès novembre 1943. Il représente la France, pour le groupe ouvrier, lors de la Conférence internationale du travail de Philadelphie, en 1944. Dans ce contexte, il est l'auteur, le 24 juillet 1945, de l'avant-projet d'ordonnance de la Sécurité sociale, pour qu'elle soit mise en place au 1er janvier 1946. L'ordonnance officielle, celle du 4 octobre, n'est que le "copié-corrigé" des 88 articles de celle Buisson. Cet ouvrage, rédigé en hommage à Buisson pour les 70 ans de sa disparition, révèle et reproduit in extenso le texte vraiment fondateur de la Sécurité sociale, celui du 24 juillet, document public publié et depuis lors occulté et passé sous silence. Pour cet hommage, une injustice est réparée, comme est rendue à la CGT confédérée et au syndicalisme libre et indépendant de la Charte d'Amiens, une de ses plus glorieuses victoires : la Sécurité sociale avec la Libération. Et l'on peut dire, légitimement : "Georges Buisson, père de la Sécurité sociale" !

Auteur :
Da Silva, Gérard Emmanuel (1952-....)
Éditeur :
Paris, l'Harmattan,
Collection :
Mouvement social & laïcité
Genre :
Biographie
Langue :
français.
Note :
Contient en appendice, "Annexe au rapport sur un projet d'organisation de la sécurité sociale" / Assemblée consultative provisoire, Commission du travail et des affaires sociales ; rédigé par M. Georges Buisson, (nÊ 554, annexe au procès-verbal du 24 juillet 1945)Bibliogr. p. 297-302. Index
Mots-clés :
Nom de personne :
Buisson Georges 1878-1946
Nom commun :
Sécurité sociale -- France -- 1900-1945 | Sécurité sociale -- Droit -- France -- 1900-1945
Nom géographique :
France -- Politique sociale -- 1918-1945
Description du livre original :
1 vol. (318 p.) ; 24 cm
ISBN :
9782343088174.
Domaine public :
Non
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Table des matières

  • Page de Titre
  • Préfaces
  • Introduction
  • Préambule historique
    • De 1789 à la Commune, un « plan unique » pour la « bienfaisance nationale »
    • 1789-1889 : l’assistance obligatoire « digne commémoration du 4 août »
    • Charte de la Mutualité et congrès internationaux : « diminuer l’inégalité des conditions » et choix entre capitalisation et répartition
    • Bismarck et l’Alsace-Lorraine, contrainte plus que modèle
    • Jaurès contre les « réacteurs sociaux» de la Mutualité, pour « l’assurance sociale universalisée » et « pour toute la justice »
    • Programme de la CGT décembre 1918 : « l’extension de l’Assurance sociale », avec régime unique, gestion par les assurés, répartition
    • Les conditions du débat sur les Assurances sociales et la partie XIII du traité de Versailles et le « droit à l’assistance nationale »
    • 1921, le rapport Cahen-Salvador, pour une « une gestion par les intéressés » avec « un nombre extrêmement limité de fonctionnaires »
    • Grinda pour la « solidarité » venue de la Révolution, Chauveau pour la Mutualité
    • « Un élément de sécurité morale introduit dans la vie ouvrière et, par là même, d’indépendance »
  • Première partie. Du programme minimum de la CGT (1918 - 1921) à la loi sur les Assurances Sociales
    • Chapitre 1. Éléments de biographie d’un jeune militant syndicaliste
    • Chapitre 2. Buisson à la Fédération des Employés pour les Assurances sociales
      • Les responsabilités au sein de la Fédération des Employés
      • Buisson secrétaire général de la FNSE
      • 1921, la question des Assurances sociales au sein de la FNSE
      • 1922 : « doter la classe ouvrière d’un régime d’assurances sociales auquel elle a droit », avec 2/3 d’administrateurs
      • Combat pour les Assurances Sociales : pour le patronat « législation de classe », pour CGTU et PC, loi pour « brimer la classe ouvrière »
      • 1922 : le 22e congrès de la FNSE et des assurances sociales avec « obligation » et pour « tous les citoyens »
      • Pour l’adhésion aux Caisses le Travail, celles de la CGT
      • Départ de Buisson de la FNSE, « un nom attaché aux assurances sociales »
    • Chapitre 3. Buisson, la CGT et les assurances sociales
      • 1919 : la CGT pour un « régime unique », la « gestion et le contrôle ouvrier » et le « système de répartition »
      • 1920 : pour « un système général d’assurance...les organisations ouvrières admises à prendre part à la gestion du système »
      • 1922, Buisson pour « une incorporation de l’allocation familiale dans la loi sur les Assurances sociales »
      • Buisson contre la « charité philanthropique »
      • « Unifier la situation des travailleurs »
      • Une brochure de Buisson sur les Assurances sociales, préfacée par Jouhaux : « de l’assistance à l’assurance »
      • Note de la CGT au Parlement sur un projet de loi revu pour interdire la gestion par les assurés
      • « Permettre aux travailleurs la gestion d’une part de leur salaire... pour la défense de la santé publique »
      • Les Caisses Le Travail de la CGT, pour « l’exemple »
      • Conseil Supérieur des Assurances Sociales: « le système de capitalisation ne ...paraît pas correspondre à l’esprit des Assurances sociales »
      • Quand la « simplification » de la loi de 1930 est « dangereuse » et « contraire à la loi »
      • « simplification » au profit des mutuelles
      • Opposition du patronat pour « réaliser des économies »
      • 1933 : ni étatisme, ni paternalisme, administration par les assurés et refus de suspension de la loi
      • Ce qui serait « mortel » pour les Assurances sociales
      • Ni « étatisation », ni « lien direct » avec les assurés
      • Retour de la CGTU à la CGT et son acceptation de la loi des Assurances sociales
      • 1936 et la Charte d’Amiens avec la liberté vis-à-vis du gouvernement de Front populaire
      • Circulaire de Lebas contre les patrons profitant des 40 h pour mettre en cause les Assurances sociales et aide aux enfants d’Espagne
      • 1938 : mort du Front populaire, opposition à Munich, aux « forces de conservation sociale et la presse à leur dévotion »
      • « Contre tous les fascismes avec notre camarade Buisson »
    • Chapitre 4. Les Caisses Ouvrières “Le Travail”, matrice de la gestion de la Sécurité sociale par les assurés
      • “Être les animateurs de la grande réorganisation du réseau de la santé publique”
      • Premier congrès de 1931, pour « l’unité de l’assurance » et la « solidarité sociale » et « plus de responsabilités que de profits »
      • 1932 : premier bilan pour la Fédération nationale des Mutuelles Ouvrières et les Caisses Ouvrières, « une lourde tâche à accomplir »
      • 1933 : Le Bulletin Ouvrier des Assurances sociales, pour la diminution de la capitalisation « et ses dangers »
      • Contre le « resquillage » patronal
      • Buisson au Bureau International du Travail, « évoluer sans cesse vers le progrès »
      • Remises en cause permanente, au nom du libéralisme, des Assurances sociales, « obligation de solidarité sociale »
      • Le 2e congrès des Caisses ouvrières « Le Travail » : « la loi a été faite pour les assurés »
      • Des Caisses « parties de zéro », qui sont un « complément nécessaire »
      • Les décrets-lois de 1935, l’acquis du pourcentage, les doutes sur la « régionalisation » et contre les « réacteurs de tout poil »
      • Organisation du déficit des Assurances sociales ou augmentation de la cotisation et dénonciation d’un décret du Troisième Reich
      • 1936 : un principe : « en versant sa part, l’assuré a le droit de gérer la caisse à laquelle il appartient », allant du « secours » au « droit »
      • Le 3e congrès des Caisses « Le Travail », pour des Assurances sociales « gérées uniquement par les travailleurs »
      • 1938 : 4e congrès, « l’assurance sociale faite pour les assurés, gérée par les assurés... doit être profitable aux assurés »
      • Mise en cause du corporatisme médical et de l’administration des Finances
      • Pour la « retraite des vieux » et opposition au fascisme
      • Le sabotage des Assurances sociales « est un fait accompli »
    • Chapitre 5. Les débats de la Commission d’Assurance et de Prévoyance Sociales
      • La question du chômage avec la CGT (C// 14 645 12e législature)
      • AN C//14768, 13e législature : la CGT et l’article 364 du Code pénal
      • C//14878 14e législature : « si nous avions contre nous tout le corps médical et les agriculteurs, la loi ne pourrait pas être appliquée »
      • C//14879 14e législature : la mutualité pour « la liberté dans l’application de la loi sur les assurances sociales » à son profit
      • C//14985 15e législature : « le but que poursuit la mutualité n’est pas de monopoliser les assurances sociales »
      • C//15166 16e législature et l’enterrement de la retraite des vieux travailleurs
    • Chapitre 6. Débats à la Chambre : importances et limites des lois de 1928 et 1930
      • « une armée de fonctionnaires » générée par la loi ?
      • 1928 : « ni le parti communiste, ni la CGTU n’entendent aider le capital », et s’abstiennent
      • 1930 : « on nous oppose l’hostilité de la mutualité et du corps médical »
      • Corporatismes agricoles et des mutuelles
      • Bonnevay : la CGT « sa caisse Travail... une propagande intense en faveur de la loi »
      • Antonelli et les dix ans de discussion pour « tous les grands risques sociaux...à l’exception du chômage »
      • 1930 : le PC contre une loi « social-fasciste » qui est « d’hypocrisie et d’esclavage »
      • 10 ans d’une part, un jour pour « l’urgence » d’un projet de loi « portant dégrèvements d’impôts »
      • Premier bilan de la loi de 1930
      • Buisson contre le retour à la mutualisation qui tire parti de la loi
    • Chapitre 7. Adversaires, faux amis face à la « petite phalange » des défenseurs des Assurances sociales
      • 1929 : Buisson et sa dénonciation anthologique des opposants aux Assurances sociales
      • Hobereaux, chambres de commerce contre une loi « d’une complexité et d’un formalisme excessifs », médecins, mutualité...
      • Un choc de « simplification » demandé par les Chambres de Commerce en faveur de la Mutualité
      • Georges Cahen-Salvador, premier rapporteur de la loi sur les Assurances sociales
      • Étienne Antonelli, « l’ami sincère »
      • Grinda, « inadmissible que la France de la Révolution... n’ait pas encore voté une loi. ». « l’assurance ouvrière sera obligatoire»
      • Pierre Laroque, le “second père”, “pour mettre en œuvre un plan de Sécurité sociale”
      • Parodi, ministre signataire des ordonnances d’octobre 1945
      • Croizat, ministre, mais pas signataire des ordonnances fondatrices de la Sécurité sociale de 1945
  • Deuxième partie. De la Résistance à l’avant-projet d’ordonnance sur la Sécurité sociale
    • Chapitre 1. Buisson, de la Résistance à la Sécurité sociale
      • Nouvelle scission au sein de la CGT
      • Le Comité franco-britannique contre les totalitarismes et pour la « justice humaine » et démission de Belin de la CGT
      • Illégitimité du régime satellitaire de Vichy
      • Juillet 1940 : la CGT à de Toulouse contre Vichy
      • À Sète, la Résistance pour les Buisson, avec Jouhaux
      • 15 septembre 1940 : « maintenir la CGT »
      • Buisson membre du Bureau confédéral clandestin de la CGT
      • À Lyon avec Vivier-Merle, arrêté dès 18 juin 1940 par les Allemands et retenu comme otage
      • À la fondation du Comité d’Action Socialiste, base de la Résistance du Parti socialiste et un 14 juillet 1942 de Résistance, à Cahors
      • À Londres pour la CGT, porteur d’une lettre de Blum pour de Gaulle et rencontre avec Laroque
      • 1943 : Buisson, Blum, de Gaulle
      • Buisson, septembre 1943 ; « notre ligne de conduite »
    • Chapitre 2. Clivages entre le Rapport Beveridge et la Sécurité sociale dans un « moment révolutionnaire »
      • Unité du plan de nationalisations avec la Sécurité sociale
    • Chapitre 3. Buisson et la défense de la Sécurité sociale à la 26e CIT de Philadelphie de 1944
      • Philadelphie 1944 : « Le point numéro 4 à l’ordre du jour est : “Sécurité sociale : ses principes” »
      • Déclaration de Philadelphie, pour « l’extension des mesures de Sécurité sociale »
      • Buisson et la Recommandation 164 sur la sécurité et la santé des travailleurs
    • Chapitre 4. Buisson à l’Assemblée Consultative Provisoire 1943-1945, avec son avant-projet d’ordonnance sur la Sécurité sociale
      • 3 novembre 1943 : Buisson, président de la première séance de l’AC.P.: « une révolution qui s’annonce pour les peuples »
      • Le Programme du CNR et les limites du plan « complet » des « jours heureux »
      • 21 juillet 1944, le plan de nationalisations de Buisson et le rejet de « la féodalité oligarchique et industrielle »
      • 6 décembre 1944, Buisson et son premier plan, « pour la grande loi de sécurité sociale »
      • « Demande d’avis » du ministre du Travail Parodi et rapport Laroque
      • Soutien critique de Buisson opposé aux lobbies anti Sécurité sociale
      • 24 juillet 1945, le rapport sur la Sécurité sociale de Buisson
      • 24 juillet 1945, « l’avant-projet d’ordonnance » n° 554 sur la Sécurité sociale en 88 articles de Buisson, « père de la Sécurité sociale »
      • Opposition de la CFTC à l’ordonnance de Buisson
      • Comparaison de l’ordonnance du 4 octobre et de celle du 24 juillet et rappel de 1789 et 1793
      • 19 octobre : deux ordonnances différentes : la « solidarité de tous les salariés » face à la conservation « moderne » de la Mutualité
      • Ultime participation militante lors de la CIT de 1945
      • Hommages : Buisson « homme juste et bon », avec Suzanne
      • Conclusion
      • 1995 : « La défense de la Sécurité Sociale mérite une grève générale interprofessionnelle »
      • Les réformes et adaptations de la Sécurité sociale, 1947 – 1978
      • Les contre – réformes de la Sécurité sociale, 1959-2016
      • Le « trou » provoqué par les laboratoires pharmaceutiques et la médecine libérale à l’hôpital public
      • Régionalisation, étatisation, déficit
      • L’alternative sociale au libéralisme totalitaire et à la financiarisation de l’économie
      • Annexe
  • Bibliographie
  • Abréviations

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